This website uses cookies to help us give you the best experience when you visit our website. By continuing to use this website, you consent to our use of these cookies.
Le film de propagande Der Ewige Jude (Le Juif éternel, 1940) signé par Fritz Hippler mais conçu et dirigé par Joseph Goebbels lui-même présente une liste, croissante en gravité, des méfaits commis par l’ennemi suprême, le peuple juif, tout au long de l’histoire et dans la réalité contemporaine. De terribles méfaits qui justifient amplement son extermination, proférée par Hitler à la fin du film, dans un discours à la Reichstag, le 30 janvier 1939. De tous les crimes dont on accuse le « Juif éternel[1] », le plus atroce est la cruauté supposée du peuple juif envers les animaux. Une insupportable et longue séquence montre, en temps réel, les abatteurs rituels du ghetto de Lodz défiler le couteau à la main avant d’égorger des vaches. La séquence est terrible à voir. Elle provoqua des évanouissements dans les salles où, en 1940, le film était projeté. Les vaches égorgées par des abatteurs souriants se débattent longtemps, en gros plan, dans leur sang. Le discours d’Hitler, qui suit immédiatement, réclamant l’extermination du peuple juif en tant qu’acte d’auto-défense, apparaît alors comme totalement justifié. D’ailleurs, l’interdiction de l’abattage rituel juif fut, le 21 avril 1933, une des premières lois antisémites promulguées par le régime nazi.
Même aujourd’hui, le sujet de la cruauté de l’abattage rituel, juif ou musulman, continue de préoccuper. Nombreux sont les pays européens interdisant cet abattage en raison de la souffrance qu’il entraîne : Belgique, Suède, Norvège, Islande, Danemark, Slovénie, d’autres encore. Le texte qui suit va s’interroger sur le rapport de la loi juive à la souffrance animale, le Tsaar baalé haïm, une souffrance qui, de manière plus générale, dans la Société industrielle contemporaine a pris des proportions effroyables et généralement occultées[2].
[1] C’est la manière dont en allemand on désigne le Juif errant.
[2] 80 milliards de bêtes sont abattues annuellement dans le monde pour l’industrie alimentaire. 115 millions de bêtes sont tuées chaque année dans le cadre de l’expérimentation animale. Le film récent de Caroline du Saint et Damien Vercaemar, L’usine des animaux, 2022, montre l’ampleur et la cruauté de cet élevage industriel.
À l’occasion des 80 ans de la date hébraïque de l’Opération Torche (28 Hechvan 5703), j’aimerais comparer quatre films, fictions ou documentaires, qui s’y réfèrent : Candlelight in Algeria (George King, Angleterre, 1944), Le grand rendez-vous (Jean Dréville, France, 1950), La nuit des dupes (Rami Kimhi, Israël, 2015) et L’Algérie sous Vichy (Jacques Attali, Stéphane Benhamou, France, 2021). Chaque fois, au fil du temps et des mentalités, l’événement est vu d’une manière différente, en particulier le rôle qu’y joue la France et celui du groupe des résistants (en grande majorité juifs) qui neutralisèrent la ville d’Alger pendant quinze heures et permirent aux troupes alliées d’entrer à Alger sans trop de pertes. Au fil des presque 80 ans qui séparent le premier et le dernier film, on voit dans le traitement du sujet, l’émergence d’une identité juive, d’abord niée, effacée, puis nettement affirmée.
Even before Herzl dreamed of a Jewish state, Evangelical minister William Hechler was meeting with pioneering Zionists in Odessa. Calculating that redemption would begin in 1897, the same year as the first Zionist Congress, Hechler lent a hand by arranging an audience for Herzl with Kaiser Wilhelm II. Who was the Zionist visionary’s Christian sidekick, and what were his motives?
האיש שמוזכר יותר מכל האחרים ביומנו של הרצל הוא כומר אוונגליסטי. אמונתו הנוצרית של ויליאם הכלר הובילה אותו לציונות. הוא קידם אותה בהתלהבות דתית והעמיד לרשותה את קשריו האריסטוקרטיים. מדוע שמו של הנוצרי שחזה את המדינה לפני חוזה המדינה לא מונצח - ולו בשם של סמטה צרה - במדינה שאותה חזה.