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La revue belge Empreintes consacra en 1950 un numéro spécial à Jean Cocteau. On demanda à Genet de participer à l'hommage rendu au poète. Le texte qu’il écrivit (Jean Cocteau) n'a pas été repris dans les Euvres Complètes comme n'a pas été reprise la Lettre à Léonor Fini, publiée la mème année chez Jacques Loyau. Ces deux textes sont les deux premiers écrits purement analytiques de Genet. Il les compose en marge de La Mort. Et l'on retrouve, entre leurs lignes, les thèmes du grand ouvrage abandonné. Comment métamorphoser la théfitralité des thèmes oniriques en une forme classique, universelle ? Comment ériger une nouvelle morale dont les valeurs soient esthétiques ? La morale de 1’artiste obéit, elle aussi, au Beau. C'est par le pinceau ou le style qu’il parvient à la sainteté. D’autre part, en méme temps que Genet écrit sur Cocteau et Fini, Sartre écrit sur Genet. Entre Sartre et Genet, il y a eu (pendant quelques années du moins) un dialogue véritable, un dialogue d’auvres. Et le Saint Genet va faire écho aux idées dé- veloppées dans ces deux petits textes : la sainteté de l'artiste ; sa nécessaire métamorphose.